Quand google tente de nous vendre un service fourni gratuitement par la nature

Google veut détecter les maladies cardiaques grâce aux yeux des patients

Source : 20 minutes (article 20minutes disponible en bas de page)

Article Curatis

Saluons la performance : Google arrive à détecter les maladies cardiaques grâce à ses algos et aux volumes de données sur des historiques de maladies par apprentissage supervisé.

Pourquoi pas ? L’intention est bonne :

 » Les scientifiques des laboratoires de Google veulent ainsi mettre l’intelligence artificielle au service de la santé et de la prévention. Grâce à un scan de la rétine, l’outil peut détecter certaines caractéristiques et habitudes des patients : son âge, son rythme cardiaque, s’il fume ou non… »

La rétinologie pourrait selon Google nous rendre un grand service. Pourquoi pas.

Le hic c’est qu’il existe déjà une science appelée iridologie qui fourni ce service, free of charge, de diagnostique, voire plus. En effet, l’iridologie possède la capacité de détecter les faiblesses de tout ordre:

– dérèglement du système endocrinien
– dérèglement du système nerveux
– dérèglement du système immunitaire

Chaque organe du corps est représenté dans l’iris. Cette technique a été mise au point par le Dr Jensen. Les cartes détaillées sont disponibles.

Certes, la méthode utilisée n’est pas la même, même le principe demeure : le corps fourni plusieurs méthodes de diagnostique de prévention là où d’autres méthodes exige des années de développement de la maladie avant de percevoir des indices.

« For Google, the work represents more than just a new method of judging cardiovascular risk ….. … For now, the idea of an AI doctor churning out new diagnoses without human oversight is a distant prospect — most likely decades, rather than years, in the future. But Google’s research suggests the idea isn’t completely far-fetched. »   Source

Google veut donc nous vendre ce que la nature nous donne gratuitement ?

On a déjà rencontré ce comportement dans d’autres domaines du vivant comme le recours aux herbes pour accompagner la nature.
Saviez-vous qu’il est interdit de vendre le purin de pissenlit avec un étiquetage mentionnant ses bienfaits. Le ministère de l’agriculture motive cette restriction par les conséquences potentiellement préjudiciables pour le consommateur.
En revanche, pas de problème avec le glyphosate.

Revenons à Google. Reconnaissons à l’IA la capacité de détecter sur de gros volumes de données, des anomalies dans des domaines privés de pattern. Nous avons ici la chance avec Google de bénéficier des résultats issus de milliards de calcul grâce à de grandes infrastructures de calcul distribué.

« Alun Hughes, professor of Cardiovascular Physiology and Pharmacology at London’s UCL, said Google’s approach sounded credible because of the “long history of looking at the retina to predict cardiovascular risk.” He added that artificial intelligence had the potential to speed up existing forms of medical analysis, but cautioned that the algorithm would need to be tested further before it could be trusted »

On peut d’ores et déjà faire le pari suivant: Google annoncera prochainement une déclaration similaire pour d’autres maladies chroniques dégénératives :

– Cancers
– Maladies auto-immunes
– Diabètes
– Allergies
etc. etc. etc. La liste est trop longue.

1ère suggestion à Google : pour faire des économies, appuyez vous sur l’iridologie et accélérer les apprentissages de votre « robot ». Vous avez un modèle gratuit que la nature vous livre. Disponible ici et maintenant.
2ème suggestion à Google : pour bénéficier, en cas de problème médical personnel, d’un diagnostique rapide (et ainsi éviter des années d’attentes des 1ers résultats promis par l’IA), appuyez vous sur l’iridologie, c’est encore gratuit, un cadeau de la nature. Inutile de faire appel à votre assurance médicale.

Si on suit la logique du ministère de l’agriculture, on devrait prochainement voir l’iridologie interdite et l’IA mise au centre du diagnostique, au service des médecins. Que les médecins se méfient, ils risquent d’être relégués à de simples exécutants facilement remplaçables. Ainsi, le produit sera livré par Google et la responsabilité du diagnostique continuera de peser sur le praticien. Nous l’avions déjà annoncé ici.

Mais en réalité, saluons Google pour une autre performance : Google démontre l’intérêt de l’iridologie ignoré jusqu’à ce jour par le corps médical. De quoi mettre la puce à l’oreille des patients sur son efficacité et les faire changer de crèmerie.

Remercions donc Google pour cet exploit (et gardons notre argent).

Dans l’attente d’une autre annonce Google dans le secteur médical…

Fin de l’article Curatis


L’ARTICLE DE 20 MINUTES

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Google va vous regarder droit dans les yeux pour prendre des nouvelles de votre cœur.

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Le géant américain a développé un algorithme qui permet, sans prise de sang préalable, de détecter les faiblesses cardiaques. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature lundi.

300.000 patients étudiés

Pour mettre au point son procédé, Google a scanné la rétine de 300.000 patients et entré dans le logiciel la survenance ou non d’un incident cardiaque. L’importante base d’informations ainsi constituée doit permettre à l’intelligence artificielle de rendre les diagnostics plus fiables que les seules conclusions humaines.

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Mais le procédé, une intelligence artificielle fonctionnant avec du machine learning, nécessite d’être testé à une plus grande échelle encore avant que son fonctionnement ne soit définitivement validé.

L’intelligence artificielle au service de la santé

Les scientifiques des laboratoires de Google veulent ainsi mettre l’intelligence artificielle au service de la santé et de la prévention. Grâce à un scan de la rétine, l’outil peut détecter certaines caractéristiques et habitudes des patients : son âge, son rythme cardiaque, s’il fume ou non…

Les informations ainsi récoltées devraient ensuite permettre de cerner, aussi sûrement qu’avec les méthodes actuelles, le risque de développement de maladies cardiaques. La technique présente notamment deux avantages non négligeables : elle évite les prises de sang, et elle peut accélérer le diagnostic des médecins.