En été 2015 éclate un scandale. L’association Global Energy Balance Network (GEBN). Cette société savante, prétendument à but non lucratif, regroupait des experts de renom, défenseurs d’une thèse peu académique : à savoir que la prise de poids et le développement du diabète de type 2 ne trouvent pas leurs causes principales dans la nutrition, mais dans un déficit d’activité physique.
Selon le vice-président du GEBN, le très respecté Steven Blair, il n’existait « pratiquement aucune preuve scientifique » du fait que la restauration rapide et les boissons sucrées « étaient à blâmer » dans la crise actuelle de l’obésité. Dans les communiqués d’information diffusés par le réseau, le message était tout aussi catégorique.
La technique mise en oeuvre par coca-cola est la technique classique du doute insinué pour contrer tous ceux qui émettent des thèses qui va à l’encontre des grandes compagnies agroalimentaires, des laboratoires pharmaceutiques, des semenciers, etc.
Dans les courriels, le président du GEBN, James Hill déclare rapidement « vouloir aider » Coca-Cola à véhiculer une image positive… L’entreprise suggère en retour que le GEBN travaille à se positionner comme une référence « pour les médias » sur la question de l’obésité, et emploie les réseaux sociaux pour lutter contre les messages des « extrémistes de la santé publique »…
La directrice de la santé chez Coca-Cola traite donc les opposants de tout sorte d’ « extrémistes de la santé publique ». Face au scandale de manipulation des médias, des décideurs, des politiques, à travers de fausses études subventionnées, elle a du démissionner.
On peut dire que ce site, d’une certaine manière, fait partie de cette catégorie de sites qu’elle nomme « extrémiste » (c’est de l’humour…). Ce site se donne pour mission de publier les résultats des recherches qui dérangent. Vous l’avez compris, nous ne sommes pas dans le mainstream mais plutôt dans la recherche continue des lois des organismes vivants, dans le seul but d’en faire nos alliés et non des ennemis (à l’instar des apprentis sorciers de la chimie moderne).
Vous l’avez compris. Le but du communiquant n’est pas d’avoir raison, c’est de gagner du temps pour écouler sa marchandise. Ni lui ni le consommateur ne seront là demain pour témoigner devant une instance judiciaire. Les dégâts seront déjà bien réalisés et les coûts nationalisés (à la charge de la société), qu’il s’agisse des soins palliatifs ou des indemnités.
Il y a quelques années, je découvrais sur google news le résultat d’une étude qui disait en substance, que les français ne buvaient pas assez. Sur le coup, la phrase me paraissait étrange. S’il s’agissait d’une étude scientifique, on devait au moins s’attendre à une plus grande précision dans les recommandations. Les résultats de cette étude a été relayée par un très grand nombre de sites web dont les sites de conseils médicaux et de nutrition, avec des copier/coller qui reprenaient majoritairement deux assertions:
- Les français ne boivent pas assez
- il n’y a pas de liens entre les boissons sucrées et l’obésité
De la part de sites à caractère médical, la reprise de la seconde assertion dans les sites spécialisés, me paraissait bizarre.
Il m’a fallu plus d’une heure de recherche pour découvrir qu’il s’agissait d’une étude menée et diffusée par … coca-cola. Aucune mention de coca-cola dans les sites qui avaient repris les conclusions de l’étude de coca-cola.
Notre site ne condamne aucunement les laboratoires pharmaceutiques ni les grandes compagnies qui nous abreuvent de leur communication. Ces compagnies restent dans leur rôle de promotion de leurs produits. En revanche, nous pointons du doigt notre exposition aux médias et notre croyance vis à vis des blouses blanches (de la brosse à dent à la lessive qui lave plus blanc). Nous tentons de ramener le lecteur à sa propre responsabilité.
Car la question n’est pas de savoir qui « parle » mais qui « écoute » ? Nous exposons notre attention à des médias sur de longues durées (TV, internet, publicités) en croyant rester neutre ou maître de notre esprit critique. En réalité, ces expositions agissent sur le cerveau et lui font croire, par des biais cognitifs, des assertions que le subconscient tiendra pour vraies (en superposant toutes les « vérités » absorbées et en éliminant les négations). Les effets magiques de ces techniques de saturation sont bien connues : le subconscient prend la relève de la conscience et restitue, par réflexe, les vérités ingurgitées. Comme disait un publicitaire : « qu’importe qu’on dise de moi du bien ou du mal, l’important c’est qu’on parle de moi ». Tout est dit. La surface de visibilité est plus importante que le message.
En tant que « consommateur », on attend une réponse purement technique de la part de la sphère médical. Il est si simple de ressortir du cabinet du médecin avec une liste de cachets à prendre et qui résoudra tout !
On accepte de passer des heures et des heures devant ses écrans (pc, mobile, tv, consoles de jeux) pour occuper son cerveau, mais pas une heure pour la recherche et la compréhension de maladies sur le net ou les livres. A un moment donné, il faudra bien payer la facture du laisser-aller, d’habitudes alimentaires désastreuses, de mimétismes sociales, de conformisme, etc. Le patient exige à tord que ceux qui sont à l’origine de leur état apportent une solution. Les deux logiques sont inconciliables. Les prescriptions devrait toujours être précédées par une analyse systémique de la cause de l’état pathogène. Le patient doit y prendre part.
Ce site tente de rétablir modestement un ré-équilibre au profit d’approches qui pourraient changer nos croyances, notre santé et notre vie grâce à une reprise en main de nos actions.
Enfin, ce site n’aurait pu voir le jour sans l’existence du site vivrecru.org (devenu regenere.org) et la source d’information immense produite par Thierry Casasnovas dont le travail a bénéficié à des milliers de personnes, professionnelles ou simples particuliers.
Ce livre est aussi basé sur l’ouvrage de Robert MORSE qui a décrit et souvent vulgarisé les processus à l’origine des maladies.